Label : Hands in the dark
Nouveau corelease Hands in the dark / La station radar pour la sortie de Southern Lights , dernier effort exclusif du marseillais Johnny Hawaii, presque deux ans après un mémorable split avec le cradingue Cough Cool.
Un léger changement d’humeur s’opère au passage. Là où ses premières compositions baignaient sous un soleil étincelant, Southern Lights a des allures plus maussades et, tout du moins, s’adapterait plutôt à la tombée du jour. Cinq titres tout en suggestions répétitives et rêveries altérées composent ce parfait disque d’accompagnement d’instants de solitude introspective et secrète.
Paradoxalement et malgré l’aspect "naturel" de sa musique, appuyé par certains termes des titres (Driving through the jungle... Canoeing down a quiet river... Inner beach), je trouve que Southern Lights présente un fort caractère urbain en inadéquation avec les clichés traditionnels d’une cité urbaine (bruit, densité, urgence...). Imaginez vous au sein d’un cocon hermétique survolant les rues, avenues et immeubles dans un absolu isolement, un peu à l’instar des longues séquences de ce type dans Enter the void de Gaspar Noé.
Tout aussi personnel et addictif qu’avait été l’album Spirit canoe du hippie américain Stag Hare (déjà chez Hands in the dark), Southern Lights immerge l’auditeur dans le réconfort et rassure quant à un potentiel sentiment d’inadaptabilité.
Merci pour ça Johnny.